équilibre

Je ne supporte pas de me voir en photo

En ces temps de selfie, on pourrait penser que tout le monde est parfaitement à l’aise avec sa propre image. Mais nous avons tous des complexes plus ou moins cachés et une photo, bonne ou mauvaise, est un miroir que nous déformons à souhait.

Plutôt que d’adopter la solution d’être toujours la personne derrière l’objectif (moyen sûr pour ne pas être sur les photos mais aussi regretter des années après de ne pas avoir de traces des événements), voici quelques pistes pour apprivoiser son image :
– demander un droit de veto sur les photos des amis. Pas forcément sur toutes les photos de groupe, mais sur les portraits faits au hasard. Cela permet d’éliminer toutes les images où vous trouvez que ce qui vous complexe est la seule chose que l’on voit.
– discuter honnêtement avec un(e) ami(e) sur des images de vous et ce que vous y voyez, par rapport à ce que eux y voient : peut-être que là où vous ne voyez que le bouton au milieu de votre front, eux voient votre sourire éclatant ou une manière de froncer les sourcils qui est typiquement vous. Ça ne vous empêche pas de mettre un veto sur l’image, juste de comprendre ce que les autres voient de vous et que vos complexes sont probablement invisibles pour les autres.
– trouver dans votre entourage quelqu’un qui fait beaucoup de photos qui vous plaisent (avec le numérique il y en a de plus en plus) et demander à cette personne de vous faire une séance de portraits. Si au lieu de vous voir sur trois photos de temps en temps, vous avez une centaine de photos à trier, il y a des chances que vous trouviez quelques images qui vous plaisent et peut-être même que vous ne vous reconnaissiez pas dans la personne sur les portraits.
– guérir de ses complexes (mais ça mérite un article entier).

Il y a sûrement d’autres solutions qui vous viennent à l’esprit, comment gérez-vous votre image ? Vous aimez vous en photo ?
 

9 réflexions au sujet de “Je ne supporte pas de me voir en photo”

  1. Toi-même tu sais ;). Je plussoie toutes tes suggestions (ça a fait un peu « check, check, check » LOL). Sans être miraculeux, ceux sont des pas supplémentaires vers une meilleure acceptation de soi :).

    1. Oui, j’aurais dû préciser que c’était à peu près ce que j’ai fait… il y a toujours des photos qui me sortent par les yeux 😉 mais ça va mieux dans l’acceptation de moi 😉

  2. Billet flagrant pour ma situation : j’ai souri quand j’ai lu « Plutôt que d’adopter la solution d’être toujours la personne derrière l’objectif (moyen sûr pour ne pas être sur les photos mais aussi regretter des années après de ne pas avoir de traces des événements) » car c’est tout à fait moi 🙂 Je n’arrive pas à avoir le droit de véto, car les discussions finissent toujours par « oh mais ça va, t’es bien là dessus » ou des sous entendus que bon, hein, j’vais pas commncer à faire chir mon monde. Non pas que ces personnes ne veulent pas m’écouter, c’est juste qu’ils ont une image d’eux-mêmes différentes et que parfois, il est difficile pour eux d’être ouverts à des interrogations qu’ils ne soupçonnent pas pour eux. En tout cas, ce sont de bons conseils 🙂 Il me reste à trouver quelqu’un de géographiquement proche dont j’apprécie les photos.

    1. Effectivement si ton entourage n’est pas ouvert à ce genre de discussion ça peut être plus difficile.
      J’ai un nom à te suggérer si tu veux …;-)

  3. Être prise en photo, ou filmée, ne me pose pas de problème, mais je comprends tout à fait que des personnes n’aiment pas, puisque c’est le cas de membre de ma famille très proche.
    En revanche, je n’aime pas l’être lorsque je ne suis pas au courant. Lors d’un anniversaire, d’un mariage, d’une soirée, je m’attends à être prise en photo – comme c’est fait habituellement, même si ça serait mieux d’inviter en début de soirée les personnes que ça gêne à se manifester. Mais si je vois des gens prendre des photos dans la rue, filmer un monument et que je risque de passer devant, je préfère faire un détour. Lors d’un vernissage au Moderni’thé, deux personnes sont venues filmer pour faire un petit reportage dans le cadre de leurs études. En soi, ce n’est rien: presque personne va le voir. Mais, le projet ne m’ayant pas été présenté, n’ayant pas eu de contact avec ces gens ça m’a gênée et j’ai fait en sorte de ne pas être dans le cadre.
    Finalement, je pense que c’est ça aussi qui me gêne: être filmée ou photographiée sans le savoir, mais aussi l’être sans avoir eu de contact (rien qu’un simple « Bonjour! » + quelques phrases) avec les personnes qui tiennent l’appareil.

    1. c’est un problème intéressant, je n’y avais pas forcément pensé alors que je peux faire partie de ces gens qui photographient les autres dans une soirée (pour éviter de me retrouver sur les photos ;)). Après si je sais que quelqu’un ne veut pas être pris en photo ou ne veut pas que ses images soient diffusées, je peux très bien comprendre. Mais c’est vrai qu’on oublie de plus en plus de demander l’avis des gens avant diffusion.
      D’ailleurs pour le reportage, même dans le cadre de leurs études, elles auraient dû faire signer des contrats sur l’utilisation du document. Là on tombe sur le fameux problème du droit à l’image, qui est codifié mais rarement appliqué tant que la personne concernée n’est pas une personnalité en vue !

      1. C’est vrai qu’elles auraient dû, même si leur projet n’est présenté qu’à un nombre très réduit de personnes, dans le cadre de leurs études. Je sais aussi que pour tout ce qui est « reportages » (le journal de 20h – ou de 13h – et autres), il y a une sorte de règle tacite, où tant qu’on ne s’attarde pas sur une personne ou qu’on ne la montre pas dans une posture ridicule ou pouvant porter atteinte à son intégrité, c’est « bon », on peut utiliser son image.

        Autant que de savoir ce qu’on va faire de mon image, je pense qu’il y a aussi une sorte de gêne que je ne m’explique pas trop. À y réfléchir, ça ressemble à ces croyances des peuples sans technologies qui découvraient la photo ou les films pour la première fois et qui croyaient que les objets « volaient leur âme ». Sans aller jusque-là, je n’aime pas qu’un inconnu prenne mon image, tout simplement.

  4. C’est amusant parce que moi ça ne me dérange pas trop d’être prise en photo sur le vif et sans e savoir, mais je trouve quand même que je ne suis pas photogénique 😀 Si je sais que je suis prise en photo, je me crispe aussi sec en plus, ce qui ne favorise pas la photogénie d’ailleurs.
    Pourtant, il y a de belles photos de moi. Et je ne me trouve pas laide. Juste, je me trouve mieux en vrai 😀
    Mais j’ai commencé un travail à ce propos, et j’ai quelques projets en la matière 🙂
    je mets le lien juste là 🙂
    https://hamsterzebre.wordpress.com/2015/02/25/curieuse-experience-shooting-photo-mimine-et-moi/

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