Voici un résumé de la conférence du même titre de Michel Cymes, mercredi 27 mai à Toulouse. Les chiffres cités ci-dessous sont extraits de la conférence ou des documents associés.

6 salariés sur 10 ont des problèmes de santé liés au travail, dont 44% de stress.
Le stress en lui-même est juste une réponse naturelle du corps à une mise en danger (pour pouvoir soit fuir soit combattre en cas de danger), mais à la longue, il devient pathogène.
Les symptômes d’un stress trop élevé :
– migraine, tension artérielle, problèmes de peau,
– fatigue, vieillissement, déficit nutritionnel,
– anxiété
Il y a trois facteurs d’organisation aggravants le stress en entreprise :
– absence de marge de manœuvre, de contrôle et d’autonomie
– manque de soutien social (collègues), et exigences émotionnelles (sourire, bonne humeur imposés)
– exigences psychologies (perte de sens, surcharge de travail, insécurité de la situation de travail)
Le stress peut aussi venir d’une accumulation de petites choses, comme la complexité des trajets domicile-travail.
Il existe des tests/échelles qui permettent de mesurer les degrés de stress ou de risque de burn out :
– échelle de Holme et Rahe, quantifie les facteurs de stress en fonction des situations de vie questionnaire1
– échelle de Maslach (2005), quantifie les risques de burn-out questionnaire2
– stressomètre entrepreuneurial, pour les responsables d’entreprise 3
3 millions d’employés sont estimés être en risque de Burn Out.
Les signes avant-coureurs en sont :
– palpitations, anxiété,
– fatigue générale, maux de tête,
– perturbations alimentaires,
– troubles du sommeil,
– augmentation des utilisations de produits addictifs (tabac, alcool, médicaments)
– émotivité accrue,
– difficulté à fournir un effort physique.
Une fois le burn-out en place, on constate :
– émoussement des émotions, perte de contacts,
– sentiment d’impuissance et pessimisme,
– sentiment d’être inutile,
– dépersonnalisation, cynisme,
– difficultés de concentration,
– remise en question sociale, (famille et amis).
Les personnes les plus investies sont les plus à risque. Le fait de vouloir tenir à tout prix, par sentiment de culpabilité ou pour ne pas être mal vu est dangereux parce que la situation ne peut qu’empirer.
Comment combattre les risques :
– dormir suffisamment,
– avoir une activité physique régulière,
– une alimentation équilibrée,
– éviter les excitants (tabac, alcool) qui n’offrent qu’un soulagement temporaire au stress,
– déconnecter. L’emprise du travail augmente pour tous lorsque 61% des employés consultent leurs mails professionnels le soir, le week-end et pendant les vacances.
– sortir de l’isolement. Si l’on perçoit qu’un collègue est en train de s’isoler, essayer d’ouvrir le dialogue. Une personne en stress n’ira pas facilement vers les autres.
– parler du problème, si possible à l’intérieur de l’entreprise (hiérarchie, médecine du travail, délégués du personnel…), sinon avec son médecin généraliste ou des gens dans la même situation,
– avoir un réseau social au travail. L’implication au travail est multipliée par 7 lorsqu’il y a un lien d’amitié fort dans l’entreprise. Etre entouré d’un collectif dans l’entreprise permet de mieux résister et de mettre en place une résistance groupée.
– savoir dire non, à des sollicitations trop fortes. Si la sollicitation se transforme en injonction, envisager de partir (du poste pour être replacé dans un autre département de l’entreprise, ou de l’entreprise elle-même).
Les entreprises ont un devoir de protection de la santé physique et mentale des salariés.
Les programmes de bien-être en entreprise augmentent de 56% le bonheur des salariés et de 8% la productivité. Pour 1€ investi dans le bien-être le retour sur investissement est de 13€.
Avez-vous déjà subi des situations de stress voire de burn-out au travail ? ou vu un collègue les subir ?
Quelles seraient vos conseils ?