équilibre, pratique, psy, santé

Revenir au réel

 

Je ne sais pas vous, mais je me vois et je vois les gens autour de moi qui interagissent avec le monde de manière de plus en plus virtuelle. Avec nos ordinateurs, nos téléphones et nos tablets, tout est faisable en un mouvement de doigt, réserver un ciné, regarder les informations, aimer ce que raconte un ami.

Nous sommes de plus en plus déconnectés du monde physique.

Pourtant nous ne sommes pas encore des pods dans la Matrice, branchés par le système nerveux mais ne vivent rien (ou alors il faut sérieusement que je ré-évalue ma vision du réel ;)), et lorsque la vie, le travail s’emballent, revenir à une action simple et physique permet au moins de calmer le cerveau et même de vider complétement le stress.

Depuis quand n’avez-vous pas joué d’un instrument de musique (la guitare qui résonne directement dans la cage thoracique, c’est magique pour oublier le boulot), faire une promenade dans les bois, fait un puzzle, cousu, fait du yoga ?

Et surtout avez-vous constaté des effets positifs de ces actions simples sur votre état de stress ?

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Est ce que le langage influence la pensée ?

Lorsque nous commencons à apprendre et à parler une langue étrangère, le manque de vocabulaire et de pratique fait que nos phrases sont plus courtes, plus directes et moins élaborées, rendant ainsi l’impression que notre pensée elle-même est simplifiée. Cependant des études récentes indiquent que pour un même problème éthique, les réactions sont différentes si les gens entendent le problème dans leur langue maternelle ou dans une langue étrangère. Les réactions en langue maternelle sont plus tintées d’émotions et moins rationnelles alors que celles en langue étrangère, nécessitant plus de réflection pour comprendre le problème font aussi que le cerveau est en mode moins émotionnel et plus rationnel, jugeant ainsi les questions éthiques d’un point de vue plus analytique.

Cependant, il y a aussi des mots et des concepts qui n’existent que dans une langue en particulier, par exemple l’Hygge danois, le Fernweh allemand. Est-ce qu’il faut considèrer que ces mots n’existent que dans ces langues parce que les autres n’avaient même pas l’idée de ce concept ?

A l’heure où professionnelement de plus en plus de discussions s’effectuent en anglais comme une langue commune, cela veut-il dire que seuls ceux qui ne sont pas de langue maternelle anglaise sont purement rationnels pendant les réunions ?

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Revenir au Pourquoi

Parfois il est important de revenir au pourquoi de ce que l’on fait, pour savoir si c’est juste par habitude que l’on continue de faire encore et toujours les mêmes choses ou s’il y a vraiment une bonne motivation derrière nos actes quelque chose qui nous tient à coeur.

Par exemple, ce blog… j’avoue que le fait d’écrire un article par semaine ne m’a pas manqué pendant les vacances. Et je ne suis pas sûre qu’il y ait tellement de gens qui le lisent.

Si je me pose vraiment la question de pourquoi j’écris, au départ c’était pour me prouver que je pouvais le faire, régulièrement et me renouveller, donc plutôt des raisons internes plutôt qu’externes (même si c’est bien de savoir qu’il y a un public). Après deux ans de pratique, je me rends compte que c’est surtout pour moi que j’écris, parce que c’est une bonne motivation pour rechercher plus en profondeur des sujets qui m’intéressent mais que j’aurais juste effleuré si je n’avais pas l’idée d’écrire un article dessus plus tard. Cette constatation me permet de savoir que je vais continuer le blog au moins pour cette raison, pour me contraindre à fouiller plus les sujets bien-être et psycho qui m’intérressent.

(Par contre, je vais voir si je ne décale pas le jour de publication qui correspondait mieux à mon planning d’avant.)

Je crois qu’il est important de temps en temps de revoir nos routines pour vérifier qu’elles nous correspondent toujours, qu’elles nous nourrissent encore. Et peut-être de les adapter un peu pour continuer de profiter de leurs bénéfices.

Et vous, est-ce qu’il y a des pourquois qui vous aident à garder le cap ?

 

 

pratique, psy

Qu’est ce qui fait une bonne équipe ?

Cela nous est arrivé à tous : devoir travailler avec des gens et n’arriver à rien alors qu’il n’y a que des gens très bons dans l’équipe. A côté de ça, il y a aussi des groupes de ‘bras cassés’ mais qui une fois regroupés peuvent se révéler très efficaces.

Une étude a été faite chez Google (beaucoup d’employés et de grosses capacités à analyser les données, c’est toujours un plus) pour comprendre comment faire que les gens travaillent mieux ensemble.

Alors que les situations, les équipes et les domaines étudiés étaient très différents, les deux éléments qui caractérisent les groupes qui fonctionnaient bien (tant au mieux du travail accompli que de la satisfaction des membres de l’équipes) étaient :

  • un temps de parole relativement égal, personne ne monopolisant la parole ou donnant des ordres en permanence aux autres,
  • une sensibilité aux autres, c’est à dire que les membres du groupe ont une bonne analyse de l’humeur les uns des autres.

Ces deux éléments qui pourtant n’ont rien à voir avec les compétences professionnelles (ou les personnalités si on parle d’un groupe d’amis), permettent que l’équipe soit un endroit où les gens puissent s’exprimer, partager leurs problèmes mais aussi proposer des solutions sans se sentir jugés et apprendre les uns des autres.

Si vous vous trouvez dans un groupe qui n’arrive pas à travailler ensemble, essayez de voir si tous peuvent parler et si les humeurs et émotions sont reconnues.

Peut-être que de montrer un peu votre vulnérabilité peut ouvrir la voie à un échange plus personnel qui aidera aussi le travail du groupe ?

 

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Comment bien récupérer ?

Lorsque l’on est vraiment fatigué, la première chose qui vient à l’esprit c’est de se reposer, évidemment. Mais attention, si dormir un peu plus et s’isoler pour prendre du temps pour soi peut aider avec une fatigue passagère, pour un épuisement durable, cela n’est pas toujours la bonne solution.

Je ne vais pas vous conseiller de ne pas dormir, le principe des 3F reste d’actualité.

Simplement une fois que le manque de sommeil est compensé, il est important de se recharger aussi en énergie émotionnelle.

En effet, on pense toujours au côté physique mais si la vie quotidienne vous vide d’énergie, il y a de fortes chances pour que vous ayez négligé (sans forcément vous en rendre compte) les amis, la créativité, et le repos intellectuel qui sont aussi des éléments importants de l’équilibre général.

Alors la prochaine fois que vous êtes fatigué, après cette sieste bien méritée, au lieu de vous poser devant la télé  et si vous alliez plutôt faire une balade, boire un thé ou un projet créatif avec un.e ami.e ? Sortir de chez soi ou au moins interagir pour de vrai avec un autre humain permet aussi de se remettre dans une dynamique d’action,  sans avoir d’objectif particulier, sans se forcer à des choses désagréables, mais juste pour reprendre pied doucement dans le mouvement et l’action.

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La contagion émotionnelle

Êtes-vous déjà entré.e dans une salle pleine de personnes en étant d’humeur positive pour vous retrouver au bout de quelques temps d’humeur négative ? Notre humeur n’est pas uniquement contrôlée par ce qui nous arrive personnellement mais aussi par les humeurs de ceux qui nous entourent.

Le phénomène de résonance limbique se base sur plusieurs éléments :

  • les neurones miroir. Quand vous parlez à quelqu’un pour mieux comprendre ce qu’il a vécu, vos neurones s’activent comme si vous viviez la même chose.
  • les attitudes miroir (discutées en PNL (programmation Neuro-Linguistique)) où inconsciemment lorsque votre interlocuteur vous est sympathique vous reproduisez ses mouvements pour être en phase.
  • le contact physique : lorsque ce sont des amis proches, les signaux de leur état mental et physique sont plus faciles à percevoir et à recevoir. Lors qu’un câlin de réconfort, les rythmes cardiaques s’accordent, et le fait d’être dans les bras de quelqu’un rassure sur le fait de ne pas être abandonné.

La contagion émotionnelle permet de propager les émotions sans avoir besoin de les exprimer, en particulier en cas de danger, et aussi de renforcer les liens au groupe.

Mais dans certaines situations cela peut aussi entrainer une perte d’énergie par empathie si vous n’êtes entouré que de personnes en colère ou abattues.

Il semble que la prise de conscience que l’émotion que l’on ressent ne vient pas de soi, permet de diminuer la contagion émotionnelle.

Évidemment je ne vais pas vous conseiller d’aller faire un gros câlin à votre patron si tous les matins il arrive très énervé, mais rappelez-vous que la contagion fonctionne dans les deux sens. Pour compenser votre patron, prenez le café avec un collègue toujours de bonne humeur !

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Quels sont vos messages contraignants ?

Présenté comme ça, cela ne vous dit peut-être rien, mais nous avons tous, plus ou moins, des petites voix qui nous murmurent des messages intériorisés depuis que nous sommes tous petits soit parce qu’ils nous ont été répétés par nos parents, soit parce que nous les avons déduits de ce qui se passait autour de nous.
L’analyse transactionnelle appelle ces petites voix des messages contraignants (ou drivers) et il en existe cinq :

  • sois fort,
  • sois parfait,
  • dépêche-toi,
  • fais plaisir,
  • fais un effort.

Souvent il y a un, deux ou trois messages qui sont plus actifs que les autres.
Il existe des tests pour auto-diagnostiquer les messages.

Ce qu’il faut voir c’est qu’il y a autant de négatif que de positif dans ces messages, l’important est de les connaître pour savoir quand les brancher (pour un « sois parfait » sur un nouveau boulot, c’est bien au démarrage, mais il ne faut pas se perdre à faire du perfectionnisme par exemple) ou les débrancher.

Sois Fort
ne veut pas montrer de faiblesse, reçoit les mauvaises nouvelles sans montrer que cela le touche. En situation hiérarchique peut ne pas reconnaître qu’il.elle en demande trop aux autres.
froid.
fort sens du devoir.

Sois parfait
ne veut pas faire d’erreurs, tout doit être contrôlé. Cela peut tourner en rond lorsque il.elle se perd dans les détails pour ne pas risquer de critiques.
anxieux.
très organisé.

Dépêche-toi
veut faire vite, ne pas perdre de temps. Mais paradoxalement est souvent en retard parce qu’essaye de faire « encore juste un petit truc » avant de partir.
stresse ou coupe les autres qui sont ‘trop lents’.
très bien dans les urgences.

Fais plaisir
veut prendre soin des autres, se fait passer après tous les autres. Dépense toute son énergie pour les autres.
parfois envahissant.
intuition et empathie.

Fais un effort
veut prouver sa valeur par l’effort, ce qui est fait facilement n’est pas reconnu.
tout est difficile.
fiable et persévérant.

Connaître ou détecter les messages des gens autour de nous peut aussi permettre de leur apporter la reconnaissance qui leur correspond : dire à un « fais un effort » que ce qu’il.elle a fait à l’air facile, c’est dévaloriser complétement son travail. Alors que lui dire qu’on voit que cela a été fait consciencieusement et avec application, sera une meilleure reconnaissance.

Connaissez-vous vos propres messages contraignants ? Est-ce que cette grille de lecture vous parait pertinente ?
 

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biaisé ? évidemment !

Trois questions pour vous :
– à partir d’où commence le Nord de la France ?
– qu’est-ce qu’une ‘vraie’ galette des rois : à la frangipane, en couronne briochée, avec des fruits confits ?
– où êtes-vous né.e ?

La période des rois est une bonne période pour revenir sur les biais cognitifs, cette fois à propos de notre perception de référence.
Jusqu’à présent chaque personne à qui j’ai posé ou discuté de ces questions m’a répondu que le Nord commence juste au dessus de l’endroit où il.elle est né.e (vivant dans le sud ça donne des choses drôles comme ‘au dessus de Pau c’est le Nord… donc toute la France est au Nord de la France ;)) et la galette est celle de l’endroit où on a grandi !
boussole
Nous sommes tous influencés par notre environnement, surtout celui de l’enfance, du contexte dans lequel nous avons grandi.
De la même manière, lorsque nous rencontrons une nouvelle personne selon notre état d’esprit nous allons chercher ce qui nous rapproche ou nous éloigne. C’est ainsi que quelqu’un peut vous dire un ‘tu es comme moi’ suivit d’un trait de caractère que vous n’auriez même pas envisagé. Cette personne a perçu quelque chose de vous (qui peut aussi bien être lié à un t-shirt d’un groupe que vous aimez tous les deux) et de là, a inconsciemment cherché à confirmer que vous lui êtes sympathique en accumulant d’autres points, jusqu’à finir par projeter sur vous des qualités qu’il.elle se trouve.

En soi, ces mécanismes sont tout à fait naturels et permettant de renforcer une appartenance à un groupe, mais ne dépendre que de ce type de critères superficiels pour découvrir les gens risque de faire passer à côté de la vraie personnalité, celle que vous découvrirez en écoutant de manière la plus neutre possible ce que les gens vous disent.

Pour la question du Nord, étant née en région Centre, je considère que ma réponse est la bonne : c’est au dessus du Centre ;).

 

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Etat des lieux

Comment va votre vie, survivez-vous ou prospérez-vous ?
Posée comme cela, la question est peut-être trop générale, mais si vous répondiez sur les quatre grands éléments suivants vous pourriez avoir une réponse surprenante.
C’est le principe proposé par Michael Rizk dans un article de mai 2015

Il ne s’agit que de regarder les parties contrôlables de votre environnement, celles qui vont déterminer si vous courrez dans tous les sens, sans avoir le temps de vous nourrir, de récupérer ou si vous êtes en état de prospérer.
Cela permet de comprendre ce qui est moins protégé que d’autres et d’y apporter un peu plus d’attention.

Les 4 éléments sont :
– Mouvement (êtes-vous actif, sans blessures, pensez-vous à vous étirer ?)
– Nourriture (mangez-vous sainement, de manière équilibrée, sans vous presser ?)
– Récupération (dormez-vous profondément, assez, avez-vous des temps de détente dans la journée ?)
– Croyance (avez-vous des croyances auto-restrictives (« je n’y arriverai jamais »), êtes-vous dans une optique d’évolution personnelle, pouvez-vous agir en alignement avec vos valeurs ?)

Notez-vous de 1 (survie) à 5 (prospère) dans chaque catégorie, faites le total et en divisant par 20 vous obtiendrez un pourcentage.
Ce pourcentage et les notes vous aident à déterminer quelles sont les aspects qui peuvent être améliorés pour avoir un contexte plus équilibré.
Ensuite vous pouvez mettre en place des actions simples pour changer les choses peu à peu (marcher un peu plus, ajouter des légumes à chaque repas, fixer une heure de coucher régulière, …)

Lorsque j’ai lu l’article, mes résultats m’ont rappelé (encore une fois) que je n’ai pas une bonne qualité de sommeil (rien qu’un peu de yoga juste avant de me coucher ne puisse aider) et que je mange souvent trop vite (me régler sur le rythme d’escargot de Monsieur pourrait aider ;))
Et vous ? Avez-vous fait le test ? Quelles actions simples peuvent améliorer un peu votre qualité de vie ?

 

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Le triangle dramatique

Le concept du triangle dramatique ou triangle de Karpman a été développé en 1968 par Stephan Karpman qui étudiait la structure des contes de fée.
Il explique qu’il y a principalement trois rôles qui interagissent dans les contes :
– le persécuteur,
– la victime,
– le sauveur.

Par exemple dans Cendrillon, le persécuteur est la méchante belle-mère, la victime Cendrillon et le sauveur la marraine-fée.
Les rôles ne sont pas figés et peuvent changer au cours d’une histoire.

triangle de Karpman

Ce qui est intéressant avec cette approche, c’est qu’elle peut aussi être utilisée pour étudier une situation en entreprise ou dans la vie personnelle.
Nous avons tous un rôle dans lequel nous nous plaçons plus facilement.

Si une équipe est particulièrement dysfonctionnelle, analyser les rôles que chacun s’attribue peut permettre de symboliser les interactions, d’analyser ce qui se passe et de proposer des pistes pour sortir de cette situation.

Une personne qui se pose systématiquement en victime, va entraîner son responsable hiérarchique à être soit persécuteur, soit sauveur dans leurs relations au quotidien, créant un déséquilibre et une dépendance qui n’ont pas leur place au travail et ajoutent des émotions larvées sur des situations normales.

Comme souvent, le fait de prendre de la distance par rapport à ce qui se passe et d’analyser une situation avec ce type d’approche permet déjà de mieux comprendre ce qui se joue.
Si la relation n’est pas trop envenimée, on peut partager son analyse avec les autres acteurs impliqués pour désamorcer les jeux de pouvoir.
Une autre manière d’intervenir est en jouant soi-même avec les rôles.
Le triangle est dynamique, s’il n’y a plus de victime, il ne peut plus y avoir ni persécuteur ni sauveur. Choisir soi-même de sortir du rôle que l’on a endossé, parfois par habitude, permet de déstabiliser la dynamique, la victime peut se sauver elle-même.

Evidemment, ce type de relation triangulaire peut aussi être positive, lorsque les rôles sont basés sur des faits réels (Harceleur, employé, RH) et l’intervention d’un sauveur peut améliorer une situation.
L’aspect dramatique et sur-investi est ce qu’il faut éviter dans ce cadre : les déséquilibres où une personne est Ok au dépend des deux autres est un indicateur de manipulation intentionnelle ou non.

Pour ceux qui veulent creuser le sujet Evolution et développement de l’approche de Karpman, par lui-même en 2007 en anglais

Connaissiez-vous cette approche ? Avez-vous déjà été témoin de telles situations ou fait évoluer une situation en changeant consciemment de rôle ?