Dans deux videos de TED, Brenée Brown développe un argumentaire étoffé sur le facteur qui caractérise les gens bien dans leur vie.
Elle explique ainsi dans son livre Daring Greatly qu’elle a voulu étudier de manière scientifique ce qui a le plus d’influence sur le ressenti des gens par rapport à leur propre vie. Elle s’attendait à trouver des questions d’éducation ou de confiance en soi, de manque de honte ou de peur.
Au final, ce qu’elle a été très étonnée, c’est que les gens qui sont les plus ouverts par rapport aux autres, ceux qui n’ont pas peur de demander de l’aide ou de reconnaître leurs erreurs, ce sont ces gens-là qui forment des connections fortes avec leur entourage. Et ce qui rend le plus les gens ‘heureux’ ou bien dans leur vie, c’est d’avoir un cercle familial et amical fort et authentique.
Évidemment l’idée est intéressante, mais Brenée elle-même reconnait qu’elle a eu beaucoup de mal à mettre ses découvertes en pratique. Il n’est pas facile après des années à avoir tenté de construire une personnalité publique qui ne reflète que des réussites, en poussant sous le tapis tout ce dont on n’est pas très fier, de changer de cap complètement pour créer des relations vraies en reconnaissant nos torts, nos peurs, nos angoisses, c’est… angoissant !
Le mieux est de commencer petit à petit, avec nos très proches, de partager plus, de s’ouvrir aussi dans les moments inconfortables, ceux où on préférerait s’isoler complètement que d’aller creuser les problèmes.
Si en face de soi, on a affaire à un mur, ce n’est peut-être pas la bonne personne pour commencer. Mais si la personne à qui on se confie, est vraiment capable d’écoute et de partage, on découvre rapidement une nouvelle profondeur dans ses relations et des échanges qui ne se limitent plus à des banalités.
Au fur et à mesure, on se sent plus libre d’être soi-même avec les défauts, les doutes, mais aussi les qualités, et d’être surtout plus en alignement.
Bien sûr tous les milieux (en particulier professionnels) ne sont pas idéaux pour se livrer à ce genre d’ouverture, mais même si vous ne pouvez pas être entièrement vulnérable et honnête avec l’ensemble de vos collègues et responsables hiérarchiques, il y a probablement quelques collègues qui seront être à votre écoute ou qui seront contents de pouvoir lâcher les masques une fois de temps en temps pour permettre à leur vraie personnalité et à leurs vraies valeurs de s’exprimer.
Ces quelques relations professionnelles et l’ensemble des relations personnelles qui sont passées à l’épreuve de la vulnérabilité permettent d’être soi-même sans le poids des attentes dont nous pensons tous qu’elles sont projetées sur nous.
Et rien que ce poids, c’est un grand soulagement de l’abandonner.
PS:
Cela n’empêche pas de garder un masque de façade pour certaines relations professionnelles. C’est ce que je fais 😉
J »ai choisi d’accepter de ne pas être parfaite avec mes amies, et aussi qu’elles ne soient pas parfaites avec moi 🙂 je suis une grande adepte des relations authentiques et sans masques.
Ce n’est pas facile tous les jours, et mon Critique Intérieur a la bouche particulièrement grande, mais c’est ‘achement plus enrichissant au final 🙂 Ca demande pas mal d’efforts mutuels en revanche. contrairement à ce que l’on croit, être soi-même, authentique, sans fuir ou envoyer tout valser, c’est un sacré challenge 🙂
Entre le critique intérieur et le fait qu’il faut parfois se forcer a l’ouverture plutôt qu’a la solution de facilite qui est de ses cacher derrière un masque ou d’éviter les conversations difficiles, ça n’est pas de tout repos c’est sûr !